Les limites de la surenchère d'infrastructures
Construire un parc aquatique ou des installations de grande ampleur représente un investissement massif qui ne se limite pas au coût initial de construction : frais de maintenance réguliers, souvent imprévisibles, charges liées à l’énergie et l’eau consommées… Ces coûts s’alourdissent dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et de contraintes environnementales croissantes, poussant les campings à répercuter ces dépenses sur leurs tarifs. Si cette stratégie permet de maintenir un certain équilibre financier, elle peut aussi limiter l’accès à une partie des campeurs.
Au-delà des implications financières, une autre problématique émerge : la standardisation des infrastructures. Lorsqu’une majorité de campings se dotent de piscines à vagues, de toboggans géants ou de complexes sportifs, la différenciation s’efface. L’effet “waouh” qui attirait autrefois les vacanciers s’estompe. Ces équipements deviennent banals, et les campeurs se détournent de ces offres génériques. Ils recherchent aujourd’hui des séjours qui se distinguent par leur singularité et leur capacité à offrir des moments mémorables, davantage axés sur l’expérience que sur la simple consommation de services standardisés.